Le Coq Sportif : histoire et avenir du sport français

Le Coq Sportif : histoire et avenir du sport français

La marque emblématique du sport français du 20ème siècle peut-elle encore trouver sa place sur les terrains d’aujourd’hui, voire de demain ? Avec le renouveau du Made in France peut-être.

Date de publication : Publié par Colizey - Charles MesnildreyTemps de lecture: environ minute|Temps de lecture: environ minutes
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Quand on pense marque française et sport, on ne peut s'empêcher de penser au Coq Sportif. Cette marque de vêtements et de chaussures de sport a connu des hauts et des bas dans son histoire, histoire qui ne date pas d’hier car la marque d’équipements sportifs a été lancée en 1882.

Au fil des années, Le Coq a accompagné des équipes, des sportifs mais aussi des compétitions de tous les horizons dans leurs réussites et jouit aujourd'hui d’une place de choix dans le cœur des français.

 

Découvrez l’histoire du Coq Sportif, de ses sportifs et de ses équipements.

Le Coq Sportif, son histoire

L’aventure Le Coq Sportif débute au 19ème siècle, plus précisément en 1882 même si le nom Le Coq Sportif arrivera des années plus tard. 

La naissance de la marque d’Emile Camuset

A cette époque, Emile Camuset fonde un atelier de bonneterie dans la ville de Romilly-sur-Seine dans le département de l’Aube. 

A partir des années 1920, il se lance dans la création d’articles de sport. Dès les années 1930, il devient fournisseur officiel du football, basket, rugby et del'athlétisme français.

Le logo du coq gaulois apparaît en 1948 et le 26 août 1950, Le Coq Sportif devient une marque déposée.

Le Coq Sportif, les années mythiques

A partir de la naissance de la marque déposée, cette dernière devient rapidement une référence mondiale dans le milieu du sport couvrant de nombreuses pratiques (football, rugby, cyclisme, tennis et bien d’autres) ainsi que de nombreux évènement sportifs de renom tels que la Coupe du Monde de football, le Tour de France ou encore Roland Garros.

Jusqu’aux années 80, Le Coq Sportif est partout et accompagne des milliers de sportifs de tout sport dans leurs exploits. La marque est directement associée à la réussite sportive.

Rachat par Adidas

La marque Le Coq Sportif est rachetée par Adidas en 1974. Elle perd petit à petit de sa superbe à partir des années 80/90. L’image de marque prend également un coup dur en 1988 lorsque la production est délocalisée de Romilly-sur-Seine, lieu historique du coq gaulois.

Relancement de la marque par Marc-Henri Beausire

En 2005, Marc-Henri Beausire décide de relancer la marque via le fonds d’investissement Airesis. Une toute nouvelle stratégie voit alors le jour : nouveaux ambassadeurs comme Yannick Noah ou Sébastien Loeb (anciens partenaires de la marque), nouvelle communication web, réouverture du site de production de Romilly-sur-Seine et développement du Made in France.

La marque se retrouve de plus en plus présente sur les terrains de sport comme le football, le tennis ou encore le rugby, sports partenaires mythique du Coq Sportif.

Le Coq Sportif c’est donc une marque d'équipements sportifs qui a traversé les décennies pour sans cesse se réinventer et revenir aujourd’hui sur le devant de la scène. La marque française se diversifie d’années en années avec notamment son arrivée comme équipementier du Ballet de l’Opéra de Paris ou encore de GameWard, équipe d’Esport dirigée par Julien Benneteau tout en restant partenaire de sports populaires comme le football, le rugby ou le tennis.

Le Coq Sportif, ses sports, sportifs et maillots historiques

Au fil des décennies, comme évoqué précédemment, le Coq Sportif a équipé de nombreuses équipes dans de nombreux sports. Voici un rapide coup d’oeil sur les collaborations historiques du Coq Sportif :

 

  • 1951 : équipement de 12 équipes lors du Tour de France soit 120 coureurs dont Raphaël Géminiani et Hugo Koblet ;

  • 1955 : premier match de l’équipe de France de football avec un maillot Le Coq Sportif contre l’URSS et premier titre de champion pour le Stade de Reims et Raymond Koppa avec un maillot Coq Sportif ;

  • 1960 : tous les français présents aux Jeux olympiques de Rome porte la marque du coq gaulois ;

  • 1966 : les maillots du Tour de France portent le logo du Coq Sportif et la victoire du français Lucien Aimar aide au développement de la notoriété de la marque ;

  • 1970 : le Feyenoord Rotterdam remporte la Coupe d’Europe des clubs champions, une première victoire dans cette compétition pour Le Coq Sportif ;

  • 1972 : la marque accompagne le boxeur Jean-Claude Bouttier lors de son titre de champion d’Europe ;

  • 1976 : l’AS Saint-Etienne, partenaire historique du Coq Sportif échoue en finale de la Coupe d’Europe des clubs champions face au Bayern Munich avec les fameux poteaux carrés ;

  • 1977 : l’équipe de France de rugby avec ses maillots Le Coq Sportif remporte le Grand Chelem lors du Tournoi des 5 nations ;

  • 1980 : l’AS Monaco remporte la Coupe de France avec son maillot Coq Sportif ;

  • 1981 : l’ASSE de Michel Platini remporte le championnat de France ;

  • 1982 : Le Coq Sportif habille l’équipe d’Italie de football lors de la Coupe du Monde, une première ;

  • 1983 : Yannick Noah remporte Roland Garros avec son t-shirt blanc et jaune Le Coq Sportif ;

  • 1986 : l’Argentine remporte la Coupe du Monde, le joueur de légende Diego Maradona soulève le trophée avec son maillot Le Coq Sportif.

Le Coq Sportif, ses collaborations d’aujourd’hui

De nos jours, Le Coq Sportif continue ses collaborations avec des sportifs et des équipes de sport.

Dans le football, après un partenariat mythique de 1969 à 1984, l’AS Saint-Etienne a de nouveau apposé son logo sur un maillot Le Coq Sportif depuis 2015. Le tout récent champion de France de Ligue 2 ESTAC Troyes fait de même depuis 2019.

Au rugby, l’équipe de France (re)porte des maillots Le Coq Sportif depuis 2018. Les clubs du Racing 92, du Rugby Club de Cannes et du Stade Aurillacois sont également partenaires de la marque Made in France. Et pour la saison 2021/22 les clubs de l’Aviron Bayonnais et Montpellier (MHR) seront eux aussi équipés avec Le Coq Sportif. Du côté des joueurs, nous pouvons citer des partenaires de poids comme Frédéric Michalak, Cyril Baille ou encore Pauline Bourdon.

Depuis 2012, Le Coq Sportif est partenaire du Tour de France, du Tour d’Espagne et de quelques autres courses comme le Paris-Nice ou le Paris-Roubaix.

Du côté des athlètes, nous pouvons citer Yannick Agnel (natation), Richard Gasquet et Lucas Pouille (tennis) ainsi que Tony Yoka (boxe) et de nombreux joueurs de rugby (Grégory Alldritt (la Rochelle) Cyril Baille (Toulouse) Pauline Bourdon (Toulouse) Pierre Bourgarit (La Rochelle) Anne-Cécile Ciofani (Paris) Baptiste Couilloud (Lyon) François Cros (Toulouse) Jean-Baptiste Dubié (Bordeaux) Louis Dupichot (Racing 92) Gaëlle Hermet (Toulouse) Shannon Izar (Paris) Félix Lambey (Lyon) Julien Marchand (Toulouse) Marjorie Mayans (Paris) Marine Menager (Montpellier) Romane Menager (Montpellier) Marvin O’Connor (Paris) Dany Priso (la Rochelle) Thomas Ramos (Toulouse).

Interview avec Laura Genieyz, responsable communication Le Coq Sportif

Nous avons échangé avec Laura Genieyz qui travaille depuis 5 ans chez Le Coq Sportif et qui occupe le poste de responsable communication.

Comment décririez-vous la marque Le Coq Sportif ? Quelles sont ses valeurs ?

“Le Coq Sportif c’est avant tout une marque de proximité que cela soit dans notre relation avec nos partenaires, de nos athlètes ou même au niveau de notre savoir-faire.

La marque a bientôt 140 ans et malgré quelques moments difficiles, quand notre PDG est revenu en 2005, c’était important de revenir dans le berceau de la marque à Romilly-sur-Seine. Il était aussi important de redevenir une marque de sport avec nos sports piliers : le cyclisme, le football, le rugby et le tennis. Au tennis on avait par exemple des histoires écrites avec Yannick Noah à Roland Garros en 1983. 

On est donc revenu avec des partenaires historiques comme l’AS Saint-Etienne au football ou la Fédération Française de Rugby. On travaille également avec des partenaires proches de notre usine, toujours dans cette recherche de proximité.”

Comment la marque a-t-elle réussi à passer de génération en génération ?

“La marque est intergénérationnelle grâce à nos partenariats et grâce aux émotions qu’elle a pu faire vivre, par exemple lors du sacre de Yannick Noah en 1983 ou lors de la Coupe du Monde 1986 au Mexique avec le maillot Le Coq Sportif de Maradona avec l’Argentine. 

Ces images, on les voit tous les ans et même si on ne les a pas vécues, il y a une émotion qui est transmise et qui est encore palpable aujourd’hui. 

Notre histoire est très riche comme avec le Tour de France, on a tous un souvenir lié au Tour. Au niveau du foot, on a aussi fait vivre l’épopée de l’AS Saint-Etienne et les “poteaux carrés” à Glasgow en 1976.

Nos histoires se transmettent de génération en génération. Notre désir a toujours été de parler à tous. Le but n’est pas de toujours être dans le passé mais de s’en inspirer pour créer.”

Quels sont les objectifs du Coq Sportif ?

“Nous avons toujours eu l’envie d’être une marque populaire et accessible à tous. Notre objectif est d’être la marque de sport de tous les français. Nous sommes l’équipementier de plusieurs équipes de France comme celle de Rugby depuis 2018 avec la volonté d’être également un acteur du sport amateur. Par exemple, quand nous sommes devenu partenaire de la Fédération Française de Rugby, nous nous sommes engagés à accompagner leurs écoles de rugby. Nous avons offert un jeu de maillot personnalisable à chaque club qui a une école de rugby.

Pour Le Coq Sportif, le sport amateur est indissociable du sport de haut niveau. Le haut niveau nous permet de proposer le meilleur au sport amateur.”

Le Coq aux Jeux Olympiques à Paris en 2024, pouvez-vous nous en dire plus ?

“L’idée, car il y a encore du temps, est d’équiper toutes les fédérations françaises olympiques présentent aux JO 2024 sauf le basket, le football, le handball et l’athlétisme qui possèdent un contrat de partenariat différent. Nous rencontrons déjà des fédérations pour les équiper. Nous allons être amenés à créer beaucoup d’équipements techniques comme pour la gymnastique ou l’équitation c’est donc un peu cela aussi notre avenir, travailler des produits de haute technicité. Même si l’on conserve nos sports piliers, nous allons parler à tous les sports.

Cette expérience va nous faire monter en savoir-faire pour ensuite, si c’est pertinent, équiper le plus grand nombre de pratiquants.”