Êtes-vous un adepte des palmes ?
En tant que sprinteur, je mettais souvent les palmes. Quand on est au max sur une course, on est vraiment à 100% et il est difficile de retrouver ces conditions-là à l'entraînement. Avec la fréquence des séances, on ne peut pas physiquement être au max à chaque fois. Les palmes permettent de retrouver ces conditions à moindre effort et nous donnent beaucoup de force.
Les palmes sont-elles adaptées à tous les nageurs ?
Il ne faut pas hésiter à les utiliser lorsque l'on débute. Pour autant, ce n'est pas pertinent d'utiliser des palmes longues et molles mais il faut favoriser les palmes « Zoomers » qui sont courtes et rigides. Ça permet de travailler la souplesse des chevilles, ce qui est primordial en natation. C'est le battement des pieds qui est important dans ce sport et il vient des chevilles. S'il est bon, l'équilibre l'est aussi. C’est ce qui fait la différence.
Vous utilisiez les palmes à quelle fréquence ?
Sur la fin de ma carrière, je m'entraînais avec Florent Manaudou et on portait 60 à 70% du temps les palmes durant les entraînements.
Les palmes sont interdites en compétition. Ne dénaturent-elles pas la pratique ?
L'utilisation des palmes, ça dénature si on en abuse. On le ressent juste après avoir nagé avec. On a l'impression de ne plus avoir de force. Pour que ça n'arrive pas, il faut débuter sans, lors de l'échauffement pendant 15 minutes. Derrière, on peut mettre les palmes durant 30 minutes, mais finir sans sur un dernier quart d'heure pour retrouver les sensations.