Quels conseils à suivre quand on remonte sur le vélo après une chute ?

Quels conseils à suivre quand on remonte sur le vélo après une chute ?

Pour un cycliste, la chute fait malheureusement partie des risques du métier. Jimmy Casper, 7 participations au Tour de France, nous explique ici comment gérer la période post-chute.

Date de publication : Publié par Jimmy CasperTemps de lecture: environ 2 minutes
# Sensations # Mental # Sprint

Rattraper son retard physique

L’appréhension dépend vraiment de chacun. Elle dépend aussi du choc provoqué par la chute, de son importance. Quoi qu’il en soit, je conseille de d’abord se reconstruire physiquement avant toute chose. Il faut avoir de bonnes bases et rattraper le retard physique, notamment si on a été arrêté un petit moment. Quand on met le pied par terre pendant 8 à 10 jours, ça va. Mais plus, notre corps commence déjà à perdre un petit peu. Une fois que l’on est bien physiquement, on peut se remettre en selle.

Se faire accompagner

Si la problématique est psychologique, suite à une chute, je pense qu’il est nécessaire de se faire accompagner. C’est rarement anodin et il ne faut pas prendre cela à la légère. Mais comme je l’ai indiqué au départ, cela dépend aussi de chacun. Si on est un peu « tête brûlée », c’est souvent plus facile de remonter. Je me souviens être remonté sur mon vélo après ma plus grosse chute, sur les pavés de Gent Wevelgem en 2012. Il y avait un sprint à disputer, je savais que je n’avais pas les moyens de le gagner mais je me suis lancé comme je pouvais l’emporter. Je voulais voir si j’étais vraiment un sprinter dans ma tête alors j’y suis allé. Dans le premier virage, je me suis retrouvé en appui sur deux coureurs ! C’était plus que limite, je ne suis pas tombé et j’ai continué, excité comme une puce… Ça a frotté dans tous les sens mais j’ai pris un plaisir fou ! C’était génial parce que je retrouvais les sensations et parce que je me sentais à nouveau sprinter. Mais c’est propre à mon caractère, à ce que je suis. Il faut vraiment prendre en compte cela et mettre en place les choses nécessaires pour s’écouter et répondre à ses besoins. 

Ecouter son horloge interne

Mon conseil serait de remonter le plus vite possible sur le vélo mais certains auront besoin de plus de temps. Mais quand on est sprinter, je pense malgré qu’il n’y a pas le choix : il faut affronter le problème en remontant rapidement sur le vélo. La prise de risque et les chutes font partie du job de sprinter. On sait très qu’on ne deviendra pas grimpeur, parce qu’on n’en a pas les qualités. Donc il faut remonter et vite reconnecter tout ce qui se passe là-haut.