Tout savoir sur les nouveaux skis alpins

Tout savoir sur les nouveaux skis alpins

Rocker, spatule, cambre, carre : si ces termes ne vous évoquent pas des skis alpins, vous êtes sur la bonne page. Connaître ce jargon, un point départ essentiel pour ne pas rester scotché dans la peuf.

Date de publication : Publié par Colizey - Charles MesnildreyTemps de lecture: environ 3 minutes
# MONTAGNE # TECHNIQUE # MATERIEL

Comment sont fabriqués les skis ?

La fabrication d’un ski se fait généralement en trois étapes distinctes :

  1. La préparation des différentes pièces du ski ;

  2. L’assemblage ;

  3. La finition.

 A la fin de ces trois étapes, le ski est parfaitement utilisable.

  1. La préparation des différentes pièces du ski

Le premier élément à préparer pour fabriquer un ski est la semelle. Ces dernières sont taillées à partir d’un rouleau dans la forme du futur ski. C’est également dans la semelle que certaines formes vont être taillées ; elles seront visibles une fois le ski terminé comme par exemple des pointes ou des arrondis.

Ensuite, il faut préparer la carre. Cette dernière est la partie métallique disposée des deux côtés des semelles ce qui permet une bonne accroche dans la neige.

Après cela, il faut appliquer une couche de protection sur le ski. Cette couche est appelée topsheet. Il y a également l’application de la sérigraphie du ski c'est-à-dire les différents dessins que ce dernier portera. Ces deux éléments sont parfois assemblés en amont.

  1. L’assemblage

Cette étape est aussi appelée moulage. Son objectif est, comme son nom l’indique, d’assembler tous les éléments de la première étape. Deux types de moulages sont possibles :

  1. Le “sandwichs”, la fabrication traditionnelle : c’est la fabrication la plus répandue, tous les éléments (semelle, carre, caoutchouc, fibres, aluminium, noyau, renfort, topsheet …) sont superposés, enduits de résine puis chauffés.

  2. La fabrication en noyau injecté : tous les éléments sont disposés dans une presse mais moins que pour le procédé “sandwich”, par exemple, pas de métal ou noyau en bois. Ensuite, le plastique est injecté par un tuyau, le temps de cuisson est réduit tout comme la chaleur. Ces skis sont davantage destinés au grand public.

  3. La finition

Tout d’abord, les résidus de la cuisson sont retirés. Ensuite, il faut affûter les carres et apposer des micro-stries car sans cela, le ski ne glisserait pas.

Enfin, les skis passent au contrôle qualité pour respecter les normes avant d’être disposés par deux pour former des paires étant donné que la production est à l’unité.

Qu’est-ce que le cambre d’un ski ?

Le cambre d’un ski est sa courbure naturelle sans poids dessus, par exemple posé sur une table ou un sol plat.

Il existe 3 types de cambre :

  1. Le cambre traditionnel : le ski touche le sol des deux côtés et est surélevé au niveau des fixations. Ces dernières touchent le sol une fois que son utilisateur est dessus ;

  2. Le cambre plat : le ski est plat du talon à la spatule. Il est principalement utilisé pour le ski freestyle car il est plus facile de pivoter ;

  3. Le cambre inversé : seul les fixations du ski touche par-terre. Ce style est très apprécié pour la pratique en poudreuse car il est plus facile de remonter à la surface.

Qu’est que le rocker d’un ski ?

La pratique du ski a pris un autre tournant depuis la création du rocker il y a une dizaine d'années. Le rocker d’un ski est une modification apportée à la spatule (l’avant du ski). Concrètement, le ski ne forme pas un arrondi juste à son extrémité mais plus tôt sur le ski. Toute la partie du ski arrondie n’est plus en contact avec la neige dure mais uniquement avec la poudreuse. Les virages sont aussi plus rapides.

Un rocker spécifique a été développé pour chaque type de ski :

  1. Ski de piste: rocker en spatule permet de favoriser l’entrée en courbe sans perdre d’accroche au niveau du patin et du talon.

  2. All-mountain: rocker en spatule plus marqué permet d’améliorer le comportement du ski en dehors des pistes et en poudreuse sans sacrifier l’accroche sur piste.

  3. Freeride : rocker très important en spatule comme en talon pour favoriser la flottabilité des skis en neige profonde. Quand le rocker en spatule et en talon sont identiques on parle de “double rocker”.

  4. Ski de randonnées : rocker modéré en spatule et faible ou nul en talon afin de garder des skis polyvalents.

  5. Freestyle: double spatule mais pas ou très peu de rocker.


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